SPONGERCITYINTERVIEW_NICK”MEZ”MESRITZ

Mez

INTERVIEW faite en Janvier 2006 – 20 Questions – Nick Mesritz
Nick Mesritz shape depuis maintenant plus de 15 ans et est aujourd’hui à la tête de l’une des plus grosse fabrique de bodyboards au monde, et d’une marque de board : NMD (pour Nick Mesritz Design). Ce gars est un vrai guru en matière de shape et un vrai sage en ce qui concerne l’industrie du bodyboard et le business du bodyboard. Cette interview est la plus longue que j’ai fait jusqu’à présent et Nick à pris la peine de répondre à chacune de mes questions avec attention et précision. C’est rare de pouvoir poser toutes ces questions à Nick qui est sur-chargé de travail et c’est encore plus rare d’obtenir des réponses vraiment complètes. Pour tout savoir sur le bodyboard en 2006 et comprendre comment tourne l’industrie du body ou encore comment est fabriquée une bonne board c’est par ici :

1. Salut Nick, comment vas-tu ? T’es où là ?
Je viens juste de revenir en Indonésie là, après de bonnes vacances de noel en australie avec mes proches. Demain je retourne au boulot, à la fabrique (de bodyboard NDLR).

2. Pour commencer, peux-tu nous dire comment tu es devenu l’un des shapers les plus reconnus de nos jours ? Qu’as-tu fait avant ? Comment es-tu devenu shaper ?
Je pense qu’il s’agit de chance, mais aussi de travail et persévérance. J’ai eu l’opportunité de travailler avec quelques légendes comme Mike Stewart, Ben Severson, Jack Lindholm mais aussi avec des versions plus récentes de ces légendes, comme Ben Player, Dave Winchester et Andre Botha. Tous ces gars savent ce qui fonctionne bien en matière de shape, Mike specialement, qui a vraiment permis de faire avancer le design et les théories dans ce domaine. J’ai commencé à shaper en travailIant dans diverses fabriques, en Nouvelle Zélande au début, puis chez Rheopaipo en Australie, ensuite avec Buzz et l’équipe Toobs en Californie, avant de revenir en Australie pour mes customs Mez et Toobs Australie. J’ai bossé ensuite chez Morey en Nouvelle Zélande, et à présent, je vis entre l’Indonésie et l’Australie, puisque je gère NMD et BroadyAsia en Indo. Mes expériences dans ces diverses fabriques ont été vraiment intéressantes et enrichissantes. J’ai bossé avec les meilleurs shapers dans l’industrie du bodyboard et les meilleurs riders, ce qui m’a permis de progresser et de m’améliorer. Pour ce qui est d’être connu, je ne sais pas si je suis vraiment très connu mais maintenant que je suis plus vieux, je suppose qu’effectivement, les gens connaissent un peu mon nom et savent qui je suis. :)

3. NMD a excellente réputation dans le monde entier, et un excellent team à présent, mais je suppose que cela n’a pas été facile de monter ta propre entreprise. Est-ce difficile de monter sa structure, sa marque ? Comme on a pu le voir dans l’histoire du bodyboard,le succès d’une marque ne dépend pas toujours des riders de la marque et de quelques idées marketing, même si les produits sont biens.
Je me suis occupé des marques et des boards d’autres personnes pendant longtemps, et j’ai toujours voulu monter ma propre marque donc NMD est une évolution, un projet normal. En connaissant l’histoire de toute les grosses compagnies, j’ai pu voir ce qu’il fallait faire pour mettre toutes les chances de réussir de mon côté, j’ai vu à quoi il fallait faire attention, et les trucs à éviter. En fait j’ai appris en regardant les échecs et les réussites des autres entreprises. Je pense aussi que c’est important d’être sur le terrain et de vraiment s’investir personnellement comme je le fais dans la production de mes boards, au jour le jour. Il est très important de garder une bonne image de marque, de veiller à ce qu’elle ne vieillisse pas etc. Il ne s’agit pas juste des matériaux et du design, mais aussi de l’esthétisme de la marque et du packaging. Après le marketing à travers les magazines et les riders c’est important aussi. C’est très prenant, mais très amusant aussi.

4. Il faut quoi pour être un bon shaper ? Tu as appris les bases du shape sur mesure avec Buzz chez Toobs. Qu’est-ce qu’il t’a appris ? Toobs a presque établi les standards du shape moderne, tous les bons shapers ont appris avec Toobs ou 4play quasiment mais peu de personnes le savent. Qu’est ce qui fait que ta méthode de shape est l’une des plus efficace, en matière de design et de qualité ?
Buzz Morasca est celui qui m’a vraiment montré comment faire une board custom, il a aussi designé la plupart de mes machines et mes laminators (pour thermo-souder le dessus et le dessous de la board NDLR), il m’a appris beaucoup sur les matériaux et leur interaction avec d’autres matériaux lors de la fabrication et pendant qu’on surfe.
C’est un génie ce mec ! Brian Peterson et moi-même avons bossé pour Buzz au début des années 90′s et depuis on « répand la bonne parole » ah ah. Brian a dirigé la production pour EBW (Energy Board Works NDLR) fabriquant les premières boards SCIENCE, puis il a commencé VORTEX. Moi je suis rentré en Australie et j’ai commencé Mez Boards, fabriquant à la fois mes customs et des boards de séries Toobs et Quik. J’ai eu des problèmes avec mes partenaires et je suis parti chez Morey pour designer leurs boards. Todd (Quigley) et Jarrod (Gibson) travaillaient pour moi avant que l’on crée 4PLAY, Todd a appris la méthode de Buzz grâce à moi et il a appris à Jarrod cette même méthode. 4PLAY a été créé ensuite, Todd et Jarrod se sont occupés des boards mais depuis peu, 4PLAY appartient à Manta, et la méthode de production n’est plus du tout celle de Buzz désormais. Todd a quitté 4PLAY, il a créé QCD (ses propres customs) et Jarrod l’a rejoint il y a peu.
En ce qui concerne ma méthode de shape et son efficacité, la découpe des pains de mousse est simple et peut être répétée des centaine de fois pour fabriquer des boards avec un template précis et sans défaut. C’est le processus de lamination (thermo-souder le dessus et le slick puis les rails) qui est particulier. Avec les laminators de Buzz, tu peux calibrer les rockers pendant le thermo-soudage du deck et du slick, ce qui permet de créer de la tension dans la board. Une board plate marche super bien et est rapide parce qu’elle a un équilibre optimum de tension entre le deck skin et le slick skin. La tension qui s’opère lorsque l’on thermo-soude le deck tord la board dans un sens, puis lorsque l’on soude le slick la board se tord dans l’autre sens, ce qui permet d’avoir une tension parfaite et une board qui, au final est plate. La board a un flex et une tension parfaite après ça. Il y a d’autres petits détails qui rentrent en jeu aussi mais ça c’est top secret. En ce qui concerne la qualité des boards, je pense qu’elle provient de la qualité des matériaux utilisés et des machines, j’utilise toujours les meilleurs matériaux que je trouve et mes machines sur mesure.

5. Est-ce que tu surfes aussi souvent que tu le voudrais ?
J’ai une famille en Australie et l’Indonesie n’est pas vraiment l’endroit le plus sûr en ce moment, alors je fais des allers-retours entre l’Aust. et l’Indo. La fabrique que je gère en Indo. a énormément grossi ces 4 dernières années, et plus on travaille moins on surfe. Au final, l’année dernière, je ne me suis mis à l’eau que 6 fois. J’espère surfer plus en 2006!

6. Est-ce que tu testes toi-même les boards ou est-ce que tu laisses ce genre de trucs aux team riders exclusivement ?
Oui, je laisse ça à Ben et Winny, mais c’est difficile de leur faire tester des trucs bizarres en matière de design. J’utilise les jeunes du team NMD pour essayer mes nouvelles idées, ils ont une vision moins biaisées des choses, c’est mieux pour tester les nouveautés.

7. C’est quoi ta board là ? (dimensions / materiaux – stringers ? PP ou PE etc…) T’es exigeant avec tes propres boards ?
Y’a des petits trucs que tu préfères ? Je suis assez grand et imposant (186cm et 105kg) alors j’ai besoin d’une board plus épaisse. Ma board en ce moment : Nose:12.75″. Width: 22″. DFN: 19″. Tail: 18.75″. Length: 43″
51mm PP Core, Surlyn Slick, Sealed Air Deck et Rails, Bat Tail,12″ long x 3.25″ wide Graduated Channels, Nose Bulbs, Double Stringer, Concave, IXLPE Nose and Tail Bumpers. Elle fait 58mm d’épaisseur au final, elle marche très bien pour moi. J’aime les shapes simples, alors je n’utilise pas de boards compliquées. J’essaye le concave hull aussi, Ben l’utilise depuis un an et demi, et Kingy ne jure que par ça. Je ne l’ai pas testé dans de très bonnes vagues encore donc c’est dur de savoir de qu’il en est.

8. Ben Player qui ride pour NMD vient de gagner le titre ultime, c’est le Champion du monde, c’est excellent. T’as fait la fête avec Benny ? C’est cool d’avoir un champion du monde dans ton team non ?
Ouai, je suis super content pour Ben. C’était grandiose de le voir grandir. J’étais là le jour où il a fait son premier photo shoot pour Quiksilver à 14 ans, on a habité ensemble à Hawaii lors de sa première saison sur le North Shore en 95/ 96. Depuis on a tous les deux bossé chez Quiksilver, puis Morey et finalement il nous a rejoint (moi et Crawley) chez NMD. Pendant ces 10 ans on a beaucoup appris en bossant ensemble, et le voir gagner le titre de champion du monde cette année a été vraiment fabuleux ! Nous avons organisé une fête pour son retour en Australie et j’irai là-bas pour fêter ça, ça va être énorme !

9. Comment est-ce que vous élaborez un pro-modèle de board ? Disons que je suis Ben Player ou Winny, je veux une board, j’ai des idées précises de ce que je veux – dimensions etc… Quelles vont être les étapes pour mettre en place ce pro-modèle ?
Ben et Winny surfent des boards qui sont assez similaires. Vous remarquerez que la plupart des pros Australiens, comme Ben, Winny, Hardy et Rawlins rident tous avec un Sealed Air Deck, du Surlyn Slick, du Dow core, un Crescent Tail, des Channels et un Stringer. Ils ont de petites différences dans le shape de leurs boards, mais la construction est exactement la même, et cela prouve combien cette combinaison de matériaux est efficace pour ces 4 riders. Mais cela ne veut pas dire que ça marche bien pour un rider ‘normal’. Les pro riders rident surtout dans des vagues de taille conséquente, et ils ne cherchent pas vraiment à générer de la vitesse mais plutôt à contrôler leur board. Le Dow Core avec un stringer leur permet justement de contrôler. Quand on crée un pro modèle, on doit prendre en considération le fait que la board doit marcher dans toutes sortes de conditions, et non pas juste dans 3m à Pipe. Quand on sait ce qui marche pour Winny par exemple, on regarde sa board et on checke si elle va marcher pour un plus large public. Parfois ça marche, parfois non. Il faut savoir aussi que Winny a plusieurs boards selon les conditions. Alors, au final on prend sa board la plus versatile qui marche bien dans tout types de vagues, et on la modifie pour qu’un rider de niveau normal puisse s’en servir, tout cela en restant fidèle à la board de Winny, il pourrait d’ailleurs la surfer sans problème. Mais en général c’est de la connerie les marques qui disent “cette board de série est exactement celle que le pro rider utilise”.

10. Les pros avec qui tu travailles savent ce qu’ils veulent ou bien tu leur proposes différents trucs ? Ils changent souvent des détails sur leurs boards ou ils gardent la même shape sans y toucher ?
La plupart savent ce qu’ils veulent, les australiens (pros) se sont fait shapé des customs par moi, Todd ou Jarrod tout au long de leur carrière alors ils savent ce qui leur convient. Je leur propose des petites variantes, ou je leur suggère certaines dimensions si j’ai l’impression que les dimensions qu’ils demandent paraissent trop extrêmes. J’aime les pousser à essayer des choses différentes aussi, sans quoi nous ne progresserions jamais. On apprend mutuellement les uns des autres et les petits ajustements que l’on fait d’année en année finissent par donner d’importantes modifications par rapport à ce que l’on shapait, il y a 3 ans par exemple.

11. Qui est le plus difficile parmi les team riders NMD ? le plus chiant ?
Ben et Winny sont assez difficiles, mais ce n’est pas une mauvaise chose. Ils savent ce qu’ils veulent et ce dont ils ont besoin pour surfer. Ils m’obligent à être au top tout le temps. Le plus chiant ne surfe plus pour moi, donc quelqu’un d’autre doit se le farcir maintenant – ha ha ha !!!

12. C’est quoi une journée typique de Mez ?
6am – 8am: Je me réveille au son des prières (L’Indo est la plus grande nation musulmane au monde, et il y a 5 prières par jour). Je mange du nasi goreng puis, Pak Mujab me conduit, moi et Dan (autre shaper) à la fabrique.
8am – 10am: Je regarde mes emails rapidement, et on a un briefing avec mes responsables de production sur le jour précédent. Ensuite on passe en revue les nouvelles commandes, les expéditions, les commandes en cours ou tout autre problème en suspend. Je réponds alors aux e-mails.
10am – 12pm: Je me rends au cœur de la fabrique, je checke la qualité de la production etc. Je regarde à nouveau mes e-mails et je contrôle le stock de matières premières.
12pm – 1pm : Déjeuner, du riz, et une substance inconnue qui doit être de la viande.
1pm – 4pm: S’il y a des customs à faire pour le team, alors je les shape dans l’atelier avec la climatisation. Il fait 30-33 degrés celcius tous les jours en Indo, donc la clim’ AC c’est pas du luxe. Sinon je bosse dans mon bureau s’il n’y a pas de customs à shaper.
4pm – 5pm: E-mails encore. Je retourne dans la fabrique. Je vérifie que tout est prêt pour le lendemain puis il est temps de dîner, ou d’aller voir un film ou d’aller à la gym. Toutes les soirées que j’ai de libres sont utilisées pour designer les pubs NMD etc.
10pm – 6am: On dort.

13. Les raisons peuvent paraître évidentes pour beaucoup de personnes qui travaillent dans l’industrie du bodyboard mais elles ne le sont peut être pas pour tout le monde: Pourquoi avoir choisit de fabriquer en Indo ? Quels sont les avantages et les inconvénients ?
On ne pouvait pas rivaliser avec le prix des boards fabriquées en Asie et l’on a été contraint de bouger à l’étranger pour produire. On a choisi l’Indonésie parce que en Nouvelle Zélande (ancienne usine) le business s’écroulait tandis que l’Indo offrait les avantages de l’Asie (main d’œuvre moins chère, loyer moins cher, coût de transport et rapidité de transport meilleurs pour la matière première, qui est souvent fabriquée en Asie). Lorsque tu fabriques une board pour X euros que quelqu’un bouge sa production en Asie et propose la même board pour la moitié du prix, alors ton concurrent prend le dessus et tu disparais du business, à tous les coups. C’est triste, mais c’est la vérité. Soit tu restes là où tu es et tu fais faillite, soit tu délocalises et tu peux envisager de nourrir ta famille.

14. On dirait que beaucoup de marques aujourd’hui décident de bouger leur fabrique à l’étranger / de faire sous-traiter ou bien encore de regrouper sa production avec une autre marque. Tu penses que c’est une évolution ‘normale’ dans l’industrie du bodyboard pour rester compétitif ? Quel est ton avis ?
Comme pour la question 15, c’est de plus en plus dur de continuer à produire en Australie et aux USA. Lorsque la première ‘vraie’ marque de bodyboard a décidé de bouger sa production en Asie, la suite était prévisible pour toutes les autres marques. Je ne dirais pas que c’est normal, mais c’est une tendance mondiale et cela ne concerne pas que les bodyboards. Les vêtements, les shoes, les combis, les accessoires. Tout ça c’est fabriqué en Asie et tout ça a été délocalisé avant les boards de body. J’ai vu deux marques de bodyboards majeures en Australie rester loyales et essayer de poursuivre la production en Australie et les deux ont fait faillite et se sont fait rachetées par quelqu’un d’autre qui lui a délocaliser la production en Asie. C’est une histoire de prix et quelque soit la qualité des boards même si tu es quelques dollars plus cher que ton concurrent, tu ne t’en sors pas. Les petites fabriques, qui ne font que du sur-mesure sont les seules qui arriveront à s’en sortir en Australie et aux USA. Leurs coûts de fonctionnement restent faibles, ils assurent seuls leurs investissements et ont besoin de peu de place pour leurs ateliers.

15. Tu es maintenant dans une position plus confortable puisqu’à présent des marques de boards viennent te voir et te demandent de fabriquer leurs boards. Tu fabriques plein de boards pour différentes marques connues, je ne sais pas si on peut les citer dans l’interview. C’est bien, ça fait quel effet ?
Je ne peux pas citer toutes les marques, mais effectivement j’ai le privilège de fabriquer les boards de pleins de super marques. Ils nous poussent à fabriquer de bons produits, chaque année, et les riders/clients en tirent tous les bénéfices. Ces marques viennent nous voir avec des idées nouvelles et cela nous permet de repousser nos limites ce qui est bien. Faut pas se laisser aller. La progression c’est essentiel.

16. As-tu tes petites habitudes lorsque tu shapes par rapport à d’autres shapers ou à ce que tu as appris chez Toobs ? Utilises-tu des machines et des ordinateurs ultra perfectionnés pour shaper (comme les shapers en surf par ex. NDLR) des boards parfaites ?
J’utilise en grande partie les techniques que j’ai apprises avec Buzz en 94. Il y a des petits détails, comme ma manière de shaper, les channels et les concaves, que je fais à ma manière ainsi que la façon de finir les rails, mais l’essentiel de ma technique c’est Buzz-Tech. Pour ce qui est des ordinateurs, toutes les boards de série sont faites au millimètre près par un robot ultra perfectionné. C’est un truc de malade et les gens hallucinent dessus. Une partie de mon travail est alors de rentrer les cotes des boards shapées à la main dans l’ordinateur avec un programme. C’est très long à faire de mettre en place le programme pour chaque board, mais une fois que c’est fait, le robot peut alors reproduire n’importe quel template à l’identique en appuyant sur un bouton. (le pain de mousse est donc découpé par le robot, ensuite le deck et le slick ainsi que les rails sont thermosoudés par le laminateur et à la main).

17. Aimerais-tu avoir un autre boulot parfois ? Si tu ne shapais pas tu ferais quoi ?
J’aimerais être en Australie toutes l’année mais j’aime mon boulot. Si je n’étais pas shaper je serais chef cuisinier. J’adore cuisiner et c’est ce que j’avais prévu de faire avant de me mettre à shaper des bodyboards.

18. Quelle est la board la plus folle que tu as shapé ?
Une board géante pour un pote de mon frère je pense. C’est le capitaine de l’équipe de basket Nouvelle Zélande. Il fait plus de 2m et pèse 140kgs. La board était énorme et super épaisse. Presque 7cm au final en épaisseur. Je l’ai shapée comme les autres boards, avec les mêmes caractéristiques qu’une board normale mais en super grand. Il l’a surfé et ça devait être assez grandiose à voir.

19. Tu as déjà shapé des boards de surf ?
Ouai mais ce ne m’intéressait pas trop avant. J’ai dans l’idée d’en shaper quelques unes bientôt. Pour me faire plaisir et pour tester mes connaissances en shape.

20. Qui sont les bons shapers du moment et du futur ?
Il y a Todd et Jarrod chez QCD qui déchirent en Australie. Tully chez Funkshen et Eddy chez Unknown qui fabriquent de super boards. Dan Sivess est un shaper qui bossait pour moi en Nouvelle Zélande et maintenant en Indo depuis 4 ans. Il shape les customs HB pour le team et des NMD aussi. C’est un mec à surveiller dans le futur. Brian chez Vortex fait de super boards et a aussi de bons shapers qui bossent pour lui. J’ai vu de jolies boards Primo en france. Rossi en Afrique du Sud est très fort ainsi qu’en Californie. Les bodyboarders sont entre de bonnes mains pour un moment.

Mez

MERCI MEZ – Theo – Spongercity.com